Directrice artistique du Centre d’excellence artistique de l’Ontario au Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario, Carole Myre travaille étroitement avec une équipe composée d’enseignants, d’artistes pédagogues et de professeurs privés afin de contribuer au cheminement des élèves, que leurs intérêts les amènent à se passionner pour la danse, le cinéma, l’art visuel, le théâtre, la musique ou la création littéraire.
Élève de l’école publique De la Salle, Kirinri Riverian apprend le français depuis son arrivée au Canada il y a cinq ans. Né en Tanzanie et ayant grandi au Burundi, il s’implique grandement au sein de son école afin de permettre la tenue d’activités en français. Il souhaite poursuivre des études en arts visuels et génie.
Grâce à des efforts collectifs de longue haleine, la francophonie canadienne compte désormais un grand réseau de services en petite enfance, d’écoles, de collèges et d’universités qui soutient l’éducation en français à travers le Canada. À ce continuum se greffent les écoles d’immersions, les programmes d’apprentissages du français langue seconde et les regroupements qui appuient le bilinguisme.
Ces instances, établissements et ressources favorisent un sentiment accru de sécurité linguistique pour tous ceux et toutes celles qui emploient le français au pays.
L’éducation étant une compétence provinciale, les politiques et approches en matière d’éducation de langue française diffèrent d’une province et d’un territoire à l’autre. Nul doute que le fait d’harmoniser certaines pratiques serait salutaire sur le plan de la sécurité linguistique.
Il semble impératif d’assurer une formation initiale et continue qui outillera les enseignants et enseignantes et le milieu de l’éducation dans la diversité langagière francophonie canadienne tout en multipliant les occasions de prise de parole sécuritaires et valorisantes par les apprenants et apprenantes.
Nous savons que l’éducation ne se limite pas aux murs de l’école. La sécurité linguistique dépend aussi de l’accès à toute une gamme d’espaces de vie qui normalisent l’utilisation du français. La communauté éducative, les parents et les autres partenaires de l’éducation sont tous des alliés du renforcement de la sécurité linguistique en éducation.
Les parents ont particulièrement besoin d’appui et de ressources leur permettant de contribuer à la sécurité linguistique de leurs enfants.
Faire de chaque établissement éducatif un bastion de la sécurité linguistique.
Renforcer la sécurité linguistique des élèves, au-delà de l’école.
Outiller les parents pour qu’ils et elles puissent renforcer la sécurité linguistique de leurs enfants.
Multiplier et approfondir les liens entre l’école et les autres espaces de vie en français.
Assurer une formation initiale et des occasions de formation continue afin que les membres de la communauté éducative puissent parfaire leurs connaissances à l’égard de la francophonie canadienne, des variantes du français et de la sécurité linguistique.
Intégrer des modules sur la sécurité linguistique, et plus particulièrement la diversité culturelle, régionale et langagière, les registres de langue et les variantes du français aux programmes-cadres partout au pays.
Multiplier les initiatives qui intègrent les modèles francophones accessibles (artistes, athlètes, chefs de file, etc.) à l’éducation.
Reconnaître la légitimité des variantes langagières et aider les apprenants et apprenantes à naviguer les multiples registres de la langue.
Multiplier les occasions de prise de parole sécuritaires et valorisantes afin de bâtir la confiance et la résilience des apprenants et apprenantes.
Assurer l’accès à l’éducation postsecondaire en français, partout, pour tous et toutes.
Tous ont un rôle à jouer dans le renforcement de la sécurité linguistiques des locuteurs et des locutrices d’expression française au pays.
Une approche multigénérationnelle et multisectorielle est encouragée.